L’importance d’Octobre Rose dans la prévention du cancer du sein
L’importance d’Octobre Rose dans la prévention du cancer du sein – Interview du Dr. Myriam Déloménie
Le cancer du sein touche plus de 59 000 femmes chaque année en France. Malgré les progrès réalisés en matière de dépistage et de traitements, il reste le cancer féminin le plus fréquent. Aujourd’hui, les chances de guérison sont plus élevées, d’autant plus si la détection est précoce. C’est pourquoi des événements comme Octobre Rose sont nécessaires pour sensibiliser le public à l’importance du dépistage et à l’identification des facteurs de risques.
Predilife s’est engagé dans la lutte contre le cancer du sein depuis de nombreuses années en développant un bilan prédictif du cancer du sein. Dans le cadre de la mise en place de ce dispositif, notre équipe est en contact avec des professionnels de santé qui agissent chaque jour pour le bien-être et la guérison des patientes. C’est le cas du Dr Déloménie qui a accepté de nous parler du cancer du sein aujourd’hui et de l’importance des messages de prévention et de dépistage.
L’interview du Dr Déloménie en 4 points essentiels
Un nombre croissant de cancers du sein
Comme indiqué plus haut, ce sont près de 60 000 femmes qui doivent faire face au diagnostic du cancer du sein chaque année en France. Ce nombre est en croissance depuis 30 ans. Cette augmentation peut s’expliquer à la fois par :
– une amélioration du dépistage : on dépiste plus de femmes donc mathématiquement on diagnostique plus de cancer du sein
– les facteurs environnementaux : notre mode de vie et notre environnement sont des facteurs de risques du cancer du sein.
Un succès relatif du dépistage organisé du cancer du sein
Aujourd’hui une campagne de dépistage organisé du cancer du sein est proposée à chaque femme âgée de 50 à 74 ans. Totalement prise en charge, elle permet d’augmenter les chances de détecter précocement un cancer du sein et donc d’améliorer les chances de survie. En effet, 9 cancers du sein sur 10 diagnostiqués tôt guérissent.
Pourtant, comme le constate le Dr Déloménie, seule 1 femme sur 2 participe à ce programme de dépistage. Les raisons sont multiples :
– impression de ne pas être concernée par le cancer du sein ;
– crainte de réaliser une mammographie ou d’affronter un diagnostic de cancer ;
– absence d’accès aux soins.
Ce dernier point est important car le Dr Déloménie constate que les femmes qui participent au programme de dépistage organisé sont celles qui réalisent déjà un suivi régulier chez leur médecin ou chez leur gynécologue. Cela montre donc que la question de l’accès aux soins et aux messages de prévention est cruciale.
Les pistes pour améliorer le dépistage du cancer du sein
Le Dr Déloménie distingue le dépistage individuel du dépistage organisé du cancer du sein. Le premier concerne les femmes en dehors de la classe d’âge concernée par le dépistage organisé (c’est-à-dire les femmes de moins de 50 ans). Ce dépistage a une grande importance également car, comme le rappelle le Dr Déloménie, 20 % des cancers du sein touchent des femmes de moins de 50 ans. Pour ces dernières, la médecine prédictive a un rôle à jouer en déterminant les profils de risques et ainsi en permettant à des femmes de moins de 50 ans d’avoir accès plus rapidement aux examens de dépistage si elles sont considérées comme des personnes à risques.
L’importance d’Octobre Rose dans la lutte contre le cancer du sein
Le Dr Déloménie constate, dans son quotidien de professionnelle de santé, l’impact de cette campagne nationale mais aussi mondiale qu’est Octobre Rose. L’autopalpation, par exemple, est une pratique qui s’est démocratisée grâce aux messages de prévention diffusés durant les mois d’octobre passés.
La publicité autour de cet événement permet également de toucher des personnes qui n’ont habituellement pas accès aux messages de prévention.