Politique de prévention des RPS et approche QVT : comment assurer la transition ?
Depuis l’accord national interprofessionnel sur la qualité de vie au travail (QVT) de 2013, de nombreuses entreprises ont entamé une transition afin de faire évoluer leur politique de prévention des risques psychosociaux (RPS) vers une démarche plus centrée sur la QVT. En effet, l’approche QVT est plus englobante que ce soit au niveau des domaines d’intervention ou des acteurs concernés. Adopter une telle démarche ne revient pas à tirer un trait sur ce qui a été fait précédemment en matière de prévention des RPS. Au contraire, cela peut servir de point de départ à cette transition et à la mise en place de nouveaux process ou de nouvelles actions.
La prévention des RPS, un pan de la qualité de vie au travail
L’évaluation des risques fait partie intégrante des obligations de l’employeur en matière de santé au travail. Lors de cette démarche, le service des ressources humaines peut être amené à mettre en place une politique de prévention des RPS qui aura pour objectif d’apporter une réponse adaptée aux risques identifiés et aux ressources de l’entreprise.
Cette évaluation doit être systématique lorsque de nouvelles procédures sont mises en place, de nouveaux équipements utilisés et plus généralement lorsque les conditions de travail changent. Cette dernière peut également prendre appui sur des alertes reçues de la part des salariés, sur la fréquence ou le nombre des arrêts de travail (en lien ou non avec un accident du travail ou une maladie professionnelle).
Ainsi, malgré son nom, la politique de prévention des RPS a une visée le plus souvent curative et non préventive*. Elle a pour ambition d’apporter une réponse à un problème identifié. L’approche QVT se veut plus générale en ne se concentrant pas uniquement sur les risques mais en recherchant des solutions pour améliorer les conditions de travail ainsi que la productivité.
La politique de la prévention des RPS peut alors servir de tremplin à la mise en œuvre d’une démarche QVT au sein de l’entreprise et permettre aux acteurs concernés d’aller plus loin que la gestion des risques.
L’approche QVT : le salarié acteur de la qualité de vie au travail
Alors que la politique de prévention des RPS implique principalement les ressources humaines, la médecine du travail et plus généralement les professionnels de la prévention, la QVT va intégrer l’ensemble des salariés à la fois en tant que bénéficiaires et acteurs. Tous les services de l’entreprise peuvent être impliqués dans la mise en place des actions liées à la QVT comme l’explique l’ANACT (Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail)**.
L’approche plus englobante de la QVT ne se limite pas aux acteurs concernés mais touche également le champ d’action de l’entreprise. Elle peut alors proposer à ses salariés des actions de prévention qui ne se limitent plus aux risques professionnels et inclure une sensibilisation aux risques de santé publique.
Pour rappel, 15 % de la population active est touchée par une maladie chronique***. Des milliers de salariés doivent faire face à un diagnostic de cancer chaque année. Intégrer les enjeux de santé publique dans l’approche QVT de l’entreprise trouve tout son sens à la fois pour les salariés et pour l’employeur. En effet, ce dernier doit faire face à des arrêts de travail qui ont des conséquences financières ainsi que sur l’organisation des services.
Cette politique santé peut se traduire par des campagnes de prévention et de sensibilisation aux facteurs de risques de développer telle ou telle pathologie. Predilife peut vous aider à aller encore plus loin en permettant à vos salariés de bénéficier de bilans prédictifs multi-pathologies réalisés en toute confidentialité et de conseils personnalisés basés sur le profil de risques ainsi établi. N’hésitez pas à nous contacter pour en savoir plus.
* https://www.santetravail-fp.fr/risques-psychosociaux/comprendre/rps-qvt-quelle-transition
*** https://www.anact.fr/maladies-chroniques-evolutives-les-enjeux