L’engagement collaborateur : un levier pour répondre aux problèmes de fidélisation et de recrutement
L’engagement collaborateur : un levier pour répondre aux problèmes de fidélisation et de recrutement
Les conséquences de la crise sanitaire sur le monde du travail ont été nombreuses. Parmi celles qui préoccupent le plus actuellement les chefs d’entreprises et les ressources humaines, la fidélisation des collaborateurs et le recrutement de nouveaux talents arrivent en tête. Selon une étude Grant Alexander de février 2023, 35 % des dirigeants craignent une hausse des démissions cette année. Pour répondre à cette appréhension, ils sont 60 % à avoir placé la fidélisation des équipes comme premier enjeu RH pour 2023.
Le recrutement de nouveaux profils est également une problématique majeure en ce début d’année 2023. De nombreux secteurs sont concernés. Selon une récente étude de Pole Emploi, 58 % des recrutements effectués en 2022 ont été jugés difficiles par les entreprises. Le nombre insuffisant de candidats est le premier motif invoqué pour 86 % d’entre elles.
Pour trouver une réponse pérenne à ces problématiques de recrutement et de fidélisation, il convient de regarder les attentes des salariés. Ils sont en quête de reconnaissance comme le montre l’étude XM Institute de Qualtrics et attendent une meilleure écoute et prise en compte de leurs besoins et de leurs propositions. Ces aspects jouent sur l’engagement collaborateur. Améliorer ce dernier pourrait permettre de faire face à ces deux enjeux mais aussi à apporter une réponse à un phénomène récent : le quiet quitting qui consiste, non pas en une démission effective, mais à une baisse d’implication du salarié qui n’effectue que le minimum qu’imposent ses tâches.
Qu’est-ce que l’engagement collaborateur ?
L’engagement collaborateur est une notion qui désigne le niveau de motivation, de satisfaction et d’implication que ressent un employé à l’égard de son travail et de ses tâches. C’est un indicateur important pour les ressources humaines bien qu’il soit complexe à mesurer.
Plusieurs éléments doivent être pris en compte pour connaître le niveau d’engagement des salariés comme le taux d’absentéisme, le taux de participation aux événements de l’entreprise, le taux d’ouverture des newsletters internes, le turn-over ou encore des enquêtes anonymisées avec des questions relatives à la satisfaction des employés par rapport à leur situation actuelle au sein de l’entreprise.
En quoi améliorer l’engagement collaborateur peut jouer sur la fidélisation et le recrutement ?
La fidélisation des salariés est un enjeu important pour toute entreprise. Elle permet de :
- réduire les coûts liés au recrutement et à la formation de nouveaux profils pour remplacer les départs,
- diminuer le turn-over et son incidence sur l’organisation et la productivité de l’entreprise,
- promouvoir les meilleurs talents et tirer profit de leurs aptitudes,
- renforcer la marque employeur et l’image globale de l’entreprise,
- lutter contre l’absentéisme.
L’incidence d’un meilleur engagement collaborateur sur les problématiques RH
Une étude du groupe Apicil et du cabinet Mozart Consulting sur l’indice de bien-être au travail a estimé le coût annuel du désengagement à 14 580 euros par salarié. Améliorer l’engagement collaborateur est donc un enjeu gagnant-gagnant pour les entreprises et les employés.
L’engagement collaborateur joue directement sur la fidélisation des talents puisqu’un salarié fortement engagé dans sa mission se sent bien dans l’entreprise et n’a donc pas l’intention de la quitter.
En renforçant la fidélisation des salariés, l’entreprise va également renforcer sa marque employeur, ce qui est un élément fort pour le recrutement de nouveaux profils. L’engagement collaborateur intervient aussi sur cette problématique, d’autant plus que les ressources humaines pourront s’appuyer sur le faible taux de turn-over et la satisfaction des entreprises lors des différents entretiens pour convaincre les candidats de choisir cette entreprise.
Comment améliorer l’engagement collaborateur ?
Améliorer l’engagement collaborateur passe par des mesures simples à mettre en place :
- Être réellement à l’écoute des salariés : prendre en compte leurs besoins et leurs idées ;
- Laisser aux salariés une certaine liberté dans leur travail pour leur permettre d’être force de proposition ;
- Renforcer le lien entre les équipes ;
- Formaliser la reconnaissance de leur travail : dire les choses explicitement est nécessaire ;
- Proposer des actions en faveur de la santé et du bien-être des salariés pour offrir une meilleure expérience collaborateur ;
- Permettre aux salariés d’évoluer en fonction de leurs capacités : leur donner des perspectives d’avenir dans l’entreprise.
Aujourd’hui, les ressources humaines et les dirigeants d’entreprise doivent renforcer le lien avec les salariés en leur offrant une reconnaissance et une stimulation au sein de leur travail. Cela se traduira par un engagement collaborateur plus fort, élément essentiel pour faire face au quiet-quitting et autres problèmes de fidélisation des effectifs.