L’impact de la crise sanitaire et économique sur les attentes des salariés en matière de QVCT
L’impact de la crise sanitaire et économique sur les attentes des salariés en matière de QVCT
Ces dernières années ont été particulièrement éprouvantes que ce soit sur le plan personnel ou professionnel. La crise sanitaire s’est doublée d’une crise économique et a changé la perception du monde du travail qu’avaient de nombreux salariés. Pour les entreprises, cela se traduit notamment par une difficulté à recruter et à retenir les talents.
Les entreprises doivent prendre en compte les changements initiés par ce contexte social et économique particulier pour renforcer leur marque employeur et améliorer la QVCT (qualité de vie et des conditions de travail) afin de conserver ou d’améliorer leur attractivité envers leurs collaborateurs.
L’étude publiée par l’Institut BVA en décembre 2022 : “Baromètre QVCT des salariés français – Vague N°2” permet de mieux comprendre les attentes des salariés vis-à-vis de leur employeur. On retiendra plusieurs chiffres clés dont celui-ci : 47 % des salariés français jugent que leur entreprise ne s’investit pas suffisamment dans la santé physique et psychologique des employés.
Un accompagnement en matière de santé
Alors qu’ils étaient 7 employés sur 10 à estimer avoir été protégés et soutenus par leur entreprise durant la crise sanitaire selon l’étude ” Salariés et Entreprise : vers un nouveau contrat de confiance” publiée en septembre 2021 par Havas Paris People, ils sont aujourd’hui 47 % à attendre un investissement plus important de leur employeur concernant leur santé. Ce chiffre montre que le contexte de ces dernières années a changé les attentes des salariés.
Auparavant, le rôle de l’entreprise en matière de santé était limité à la prévention des risques professionnels et sociaux (RPS) et à la qualité de vie au travail (QVT). Aujourd’hui, la frontière vie professionnelle et vie privée n’est plus si nette : avoir travaillé depuis chez soi pendant les différents confinements et la persistance du télétravail effacent peu à peu les frontières entre les deux sphères. Par ailleurs, dès 2020, une étude Harris Interactive montrait que pour 95 % des représentants du personnel, une entreprise doit avoir un rôle dans la santé de ses salariés.
Les chefs d’entreprise et les responsables RH doivent donc tenter de répondre aux nouvelles attentes des salariés en matière de santé en proposant à leurs collaborateurs différentes actions. Cela peut se concrétiser par des campagnes de sensibilisation, des formations santé ou encore l’accès à des dispositifs tels que des bilans de prévention.
Un investissement plus important en matière de QVCT attendu par les salariés
Globalement les salariés sont un peu plus exigeants vis-à-vis de leur employeur en matière de QVCT. Les chiffres de satisfaction sont inférieurs à ceux de 2021 : 74 % sont satisfaits de leur QVCT en 2022 contre 78 % en 2021*. Cette baisse se confirme aussi par rapport aux ressentis que les salariés ont face à l’investissement de leur employeur dans ce domaine. 59 % estiment que leur entreprise est suffisamment investie contre 62 % en 2021. Ils sont donc 41 % à attendre une plus grande implication de leur employeur dans leur qualité de vie et leurs conditions de travail.
De plus, 40 % des salariés constatent un affaiblissement de leur attachement à leur entreprise et près de la moitié d’entre eux estiment que leur employeur est moins attaché au maintien des liens sociaux qu’avant la crise.
Enfin, 39 % des salariés interrogés envisagent de quitter leur travail actuel dans les deux prochaines années. Les entreprises doivent donc répondre aux nouvelles attentes des salariés et trouver des leviers qui permettent de renforcer leur attractivité et le lien social afin de fidéliser leurs collaborateurs. Car selon le ministère du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion, 60 % des entreprises faisaient face à des problèmes pour recruter en 2022 (un chiffre qui a doublé par rapport à 2015).