Nouveaux modes de travail : la QVCT, une réponse indispensable

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Entre la digitalisation, la crise sanitaire, la réforme des retraites, le recours plus généralisé au télétravail et les nouvelles attentes des salariés, le monde du travail change en profondeur et les pratiques RH doivent s’ajuster en permanence. Comment faire pour concilier ces changements avec la qualité de vie et les conditions de travail ? Surtout quand on sait que seuls 44% des salariés se sentent bien et motivés dans leur travail et que 93% ressentent du stress dans leur activité avec une augmentation de +52% au cours des deux dernières années*

Les nouveaux modes de travail et leurs conséquences

Télétravail, nomadisme, coworking, flex office, semaine de 4 jours…, les nouveaux modes de travail sont, en principe, des formes de travail qui permettent plus de souplesse horaire, de mobilité et d’autonomie. Mais ils demandent aussi plus de polyvalence, de réactivité, d’organisation et de capacités de collaboration. Inévitablement, ils entraînent également une évolution des compétences et des métiers, qui nécessitent de se former en continu et de s’adapter aux nouvelles technologies. Dans le même temps, ces changements peuvent aussi être à l’origine de risques psychosociaux (RPS).

Rappelons certains des risques :

  • L’isolement social : le télétravail et le nomadisme ont tendance à réduire les interactions sociales et le sentiment d’appartenance des salariés à l’entreprise. Pour certains collaborateurs cela se traduit par une baisse de motivation et de confiance.
  • L’intensification du travail : en télétravail ou semaine de 4 jours, il peut arriver que les salariés ressentent une augmentation de leur charge de travail. S’ajoute à cela la pression sur les délais et des sollicitations digitales multiples qui entraînent de la fatigue et parfois un sentiment de désinvestissement.
  • La flexibilité induite par toutes ces nouvelles manières de travailler favorise aussi le brouillage des frontières entre la sphère professionnelle et la sphère personnelle, et peut conduire à une « sur connexion » et à une difficulté à se ménager des temps de repos.
  • Le manque de reconnaissance : ces nouvelles modalités ont aussi parfois tendance à invisibiliser le travail accompli et la possibilité de recevoir des feedbacks de la part des managers ou des clients, ce qui peut agir sur l’image de soi-même et sa santé mentale.
  • La perte de contrôle sur son environnement de travail. Que l’on télétravaille depuis chez soi ou d’ailleurs, le poste de travail peut-être être moins adapté sur le plan ergonomique, parfois plus bruyant que le bureau, et peut occasionner des troubles musculo-squelettiques (TMS) ou des difficultés de concentration.

Près d’un salarié sur deux ont adopté le télétravail*. L’augmentation de l’amplitude horaire et la réduction des temps libres (pauses, activités physiques) sont les principales conséquences identifiées de ce mode de travail.

Principaux impacts du télétravail selon les salariés :

  • Augmentation de l’amplitude horaire (pour 56% des salariés interrogés) *
  • Plus de grignotage (49%) *
  • Baisse de l’activité physique (48%) *

Or les RPS ont des conséquences négatives sur la santé physique et mentale des salariés, mais aussi sur le fonctionnement des entreprises qui voient leur taux d’absentéisme et de turnover augmenter… Pour autant, cela ne veut pas dire que ces modes de travail ne comportent que des inconvénients. D’autant que nombreux sont les collaborateurs qui les sollicitent : selon OpinionWay, 62% des salariés qui le peuvent aimeraient travailler la moitié de la semaine à distance.

La question est comment adapter sa politique de QVCT aux nouveaux modes de travail et répondre aux nouvelles attentes des salariés.

Voici à cet égard le TOP 5 des actions attendues* sur lesquelles l’entreprise est considérée comme légitime :

  1. Proposer des outils pour lutter contre le stress et le maintien de la santé mentale (86%)
  2. Suivre le bien-être global de ses salariés en réalisant des enquêtes internes (82%)
  3. Inciter et éduquer les collaborateurs à prendre soin de leur santé individuelle (76%)
  4. Encourager la pratique sportive (76%)
  5. Proposer des bilans de santé/dépistage à ses salariés pour prévenir les risques de maladies redoutées (75%)

 

Comment la QVCT intervient dans ces nouveaux modes de travail ?

Petit rappel des règles : la QVCT, c’est l’ensemble des facteurs de bonnes conditions de travail qui permettent aux salariés de se sentir bien dans leur entreprise. Cela comprend 6 axes :

  • Le dialogue social
  • L’organisation, le contenu et la réalisation du travail
  • La santé au travail (santé physique et mentale)
  • Le développement des compétences et des parcours professionnels
  • L’égalité
  • Le management et la stratégie de l’entreprise

C’est un enjeu majeur pour les entreprises, car une bonne QVCT favorise l’engagement, la productivité et la fidélisation des salariés. Alors comment améliorer la QVCT dans ce contexte ?

Voici quelques pistes :

  • Favoriser l’apprentissage continu et la montée en compétences au regard de la stratégie d’entreprise, en prenant en compte le rôle du travail à distance dans cette évolution
  • Mettre en place des outils concrets et des pratiques favorisant l’équilibre vie pro/vie perso et la déconnexion, notamment à travers les fonctionnalités d’outils digitaux qui ne délivrent les mails qu’à certaines heures, et par la sensibilisation au respect des temps de repos chacun. En télétravail ou au bureau, les règles doivent être identiques.
  • Lancer des actions concrètes pour la prévention santé, notamment à travers la mise en place de bilans pour tous les salariés, et pas seulement pour les cadres
  • Renforcer le dialogue social et la prise en compte des besoins des salariés
  • Profiter des entretiens de télétravail obligatoire (1 par an) pour évoquer tous les sujets, notamment celui de la santé mentale, en plus de tous les aspects de troubles musculosquelettiques (TMS) qui se posent aussi dans ce cadre.

Vous l’aurez compris, les nouveaux modes de travail sont à la fois une opportunité et un enjeu important, il faut donc les accompagner avec une politique de QVCT adaptée, qui prenne en compte les besoins et les attentes des salariés : 46%* des salariés estiment que les entreprises doivent améliorer le bien-être au travail.

Si vous voulez passer à l’action et faire briller votre QVCT, sachez que la semaine qui lui est dédiée aura lieu du 17 au 21 juin 2024. C’est l’occasion de mettre en place des initiatives concrètes pour améliorer la QVCT dans votre entreprise à travers de nouveaux leviers d’action comme les bilans bien-être et santé de Predilife : une action simple, rapide à mettre en place (moins de 7 jours) et bienveillante. Impact garanti !

*Enquête IPSOS x Predilife 2024